jueves, 26 de septiembre de 2013

Mordzinski en Sevilla

Otra oportunidad de disfrutar del hermoso trabajo de Daniel. 





200 X 200
DANIEL MORDZINSKI


Inauguración: jueves 26 de septiembre de 2013, a las 11,30 horas en
Casa de la Provincia (plaza del Triunfo, Sevilla).


La exposición permanecerá abierta hasta el 22 de noviembre.

miércoles, 25 de septiembre de 2013

Le vent se lève: comentario de Aline Sirba sobre la versión francesa de "El colectivo"


 

Prochain arrêt : l’oppression.


Aline Sirba


L’Autobus, Eugenia Almeida (Métailié, 2007, Métailié Suites 2012)


Les dictatures militaires du XXème siècle ont marqué la vie et la mémoire des écrivains d’Amérique du Sud qui s’attachent aujourd’hui à témoigner de ces heures sombres. Parmi les nombreuses voix s’élève celle d’Eugenia Almeida, née en 1972 en Argentine. L’Autobus est son premier roman ; il a reçu en 2005 le prix espagnol Las Dos Orillas et a été traduit dans plusieurs langues. L’intrigue qui va droit au cœur de sa cible est la suivante : en 1977, dans un petit village perdu de la province de Cordoba, en Argentine, l’autobus habituel qui relie les bourgades à la grande ville passe sans marquer l’arrêt…

« Cela fait trois soirs que l’autobus passe sans ouvrir ses portes. Le village est sous une chape métallique. Grise et légèrement ondulée. Le seuil des maisons est maculé de terre et l’absence de pluie rend les chiens nerveux. » L’incipit, concis et vigoureux comme le roman tout entier, installe le cadre inquiétant : pourquoi le bus passe-t-il sans s’arrêter dans ce petit village de la campagne argentine profonde? Ce ne sont pourtant pas les voyageurs qui manquent devant l’hôtel-restaurant de Rubén. Il y a ce jeune couple inconnu qui guette impatiemment l’heure du départ, ainsi que la sœur de l’avocat Antonio Ponce, Victoria, venue rendre visite à son frère et à sa belle-sœur Marta. Néanmoins, malgré les signaux répétés de l’avocat, le conducteur s’obstine à traverser le village à bord de son véhicule et à s’enfoncer dans la nuit sans prendre de passagers. Peu après, ce sont les trains qui ne passent plus, l’ordre a été donné de laisser les barrières abaissées. Ces changements inexplicables provoquent tour à tour la stupéfaction, l’interrogation, puis la résignation des habitants.

Le roman est construit comme une pièce de théâtre, avec un art consommé des dialogues qui nous en apprennent long sur ce village anonyme, semblable à mille autres comme lui, perdus au fin fond du pays. Il est traversé par une voie ferrée qui divise littéralement le village en deux : du « bon côté », on compte les notables, les commerçants, les plus aisés ; de l’autre côté vivent les paysans, les ouvriers, les pauvres, ceux qui mènent forcément une mauvaise vie. Ils ne se mélangent pas. Seul Gomez, le livreur à vélo, va et vient toute la journée en franchissant les limites du passage à niveau que lève et abaisse le garde-barrière. Ponce, l’avocat, bien que faisant partie des nantis, habite cependant une maison du « mauvais côté ». Promis à une brillante carrière dans la capitale, il a épousé la fille d’un juge éminent de Cordoba pour réparer une erreur de jeunesse, et depuis ce mariage voué d’emblée à l’échec, il nourrit une haine féroce à l’égard de sa femme qu’il a décidé de tuer socialement en venant s’installer dans ce patelin reculé. Il met par là-même un terme à ses propres ambitions et passe désormais son temps à faire des mots croisés et à jouer une interminable partie d’échecs solitaire. Plus qu’une distraction, la visite de Victoria est une énigme, la jeune femme voudrait confier ses angoisses à son frère à propos de changements survenus à la ville dont elle est le témoin, de l’atmosphère étouffante qu’elle retrouve ici, depuis que son départ est différé par les caprices de la régie des transports.

Les deux jeunes gens de l’hôtel sont excédés et les commérages vont bon train: lui est sûrement un commis voyageur venu retrouver là, dans ce village si respectable, sa petite amie, une fille de mauvaise vie venue d’on ne sait où. D’ailleurs, à bout de nerfs après quatre jours à attendre un car qui ne s’arrête pas, lorsqu’ils décident de partir à pied pour gagner le village voisin, personne ne les retient. En même temps que le climat est de plus en plus lourd, le passage de l’autobus devient une attraction pour les villageois excités par la curiosité, qui s’endimanchent pour venir s’agglutiner à l’arrêt, devant le café de Rubén, comme au spectacle, « une foule […] s’enthousiasmant pour une corrida. Sauf que personne ne se demande qui est le torero et qui va mourir pour le plaisir des autres ». Les conjectures se répandent, les suspicions se lisent dans les regards, les langues se délient : on a entendu parler de « personnes très dangereuses » à la radio, des « suspects » seraient même recherchés. L’inquiétude gagne du terrain, d’autant que la situation isolée du village devenu prison ne permet pas de lever les suppositions les plus folles. Les nouvelles ne parviennent plus, les journaux ne sont plus livrés, la radio est muselée, on n’entend plus que le silence assourdissant imposé par les militaires qui rôdent, rompu seulement par les rires aigus de Marta qui devient hystérique et s’agite du matin au soir tel un pantin détraqué. Seule la jeune sœur de l’avocat sait que des événements terribles se produisent depuis quelques temps : des livres disparaissent de la bibliothèque, les ouvriers se sentent menacés, on entend régulièrement des fusillades, on a même retrouvé des corps criblés de balles dans les fossés…La loi est imposée par la force, la torture, le meurtre. La gangrène autoritaire est en passe de gagner tout le pays. Victoria, Rubén et Gomez sont seuls conscients du drame qui se joue et doivent se rendre à l’évidence : le petit village jusqu’alors épargné est à son tour visé, l’armée semble avoir pris le contrôle des déplacements, et ce n’est plus le commissaire local qui fait régner l’ordre, ce sont les militaires qui se chargent désormais de « veiller » sur les individus.

Le roman d’Eugenia Almeida instille l’angoisse jusqu’à la fin, même si, tels des spectateurs de théâtre, nous savons ce qui se trame en Argentine dans ces années-là, où les militaires sont en train de s’emparer du pouvoir. Une simple anecdote suffit à décrire de manière percutante l’organisation de la répression sous les yeux d’une population passive et fataliste. Lorsque la consigne est : « oubliez ce que vous voyez, oubliez ce que vous entendez », seuls quelques esprits éclairés percent la terrible réalité que certains oseront rapporter, conscients que les ravages de la dictature n’ont pas de limites temporelles.


Aline Sirba
19/06/2013







lunes, 23 de septiembre de 2013

Mithistórima y otros poemas / Yorgos Seferis





Yorgos Seferis –uno de los más importantes poetas griegos del siglo XX– recibió el Premio Nobel en 1963.

Este libro reúne poemas escritos entre 1931 y 1966. Una poesía sencilla, llena de un cuerpo que late. La naturaleza, los barcos, la sed, el agua, los mares extranjeros, la niebla, los vientos, la piedra, la lluvia, los relámpagos, las estrellas, los puertos, las estatuas, los animales, una antigua felicidad perdida, la espera de un mensajero que aún no llega. Esas son las piezas con las que Seferis construye un estilo propio que habla del mundo y que, sin embargo, no deja de nombrar a Grecia y al Mediterráneo. 


Eugenia Almeida
Publicado en Ciudad X
Marzo 2013



sábado, 21 de septiembre de 2013

Osvaldo Pugliese al Colón / Arturo M. Lozza




Este pequeño libro –otra de las joyas a las que nos tiene acostumbrados la colección “Desde la gente”, del Instituto Movilizador de Fondos Cooperativos– permite conocer al maestro Pugliese y valorar algunos aspectos que habitualmente se omiten en su biografía.
El autor de “La Yumba” se consideraba a sí mismo un obrero. Y un obrero comprometido con el Partido Comunista. Fue esa pertenencia la que lo condenó a prisión más de una decena de veces. Siempre que el músico era perseguido o detenido, su orquesta se presentaba sin él pero dejaba sobre el piano una flor roja. Esa era la señal y el homenaje para quien nunca cedió en sus convicciones.
Arturo M. Lozza presenta en este libro cuatro artículos sobre Pugliese (es imperdible “Sinfonía tanguera”, el relato minucioso de un ensayo de orquesta, donde el autor logra contar lo que la música produce) y un largo reportaje en el que el pianista habla sobre (casi) todo.  


Eugenia Almeida
Publicado en Ciudad X
Abril 2013 

jueves, 19 de septiembre de 2013

Initiales.org: comentario sobre la versión francesa de "El colectivo"


L’autobus






Un village au fin fond de l’Argentine : son café, son autobus et sa voie ferrée qui sépare les notables des exclus. Un jeune couple d’étrangers attend l’autobus. L’avocat du village accompagne sa soeur qui, elle aussi, doit quitter le village en autobus. Tout semble être réglé comme une horloge. Monotonie et répétition des faits et gestes donnent au récit une dimension à la Ionesco. Mais un soir tout bascule : l’autobus passe en trombe sans s’arrêter, la barrière de la voie ferrée reste baissée et le jeune couple quitte le village à pieds, au péril de leur vie. L’orage gronde laissant peser l’atmosphère ; au loin descoups de feu éclatent. Chacun des habitants, enfermé dans ce lieu coupé de la ville, y va de son commentaire, cherche l’information, s’interroge. Petit à petit, la petite histoire de leur village rattrape la grande Histoire de leur pays.

Le court roman d’Eugenia Almeida tient sa force à la fois de sa sobriété et de sa densité. La dégradation subtile du quotidien des villageois laisse augurer la sombre Histoire de l’Argentine.

D.V-R
Le Square - Grenoble, le 13 septembre

Eugenia Almeida
L’autobus
Métailié, "Suites"
Traduit de l’espagnol (Argentine) par René Solis














http://www.initiales.org/L-autobus.html




martes, 17 de septiembre de 2013

B 39. Antología de cuento latinoamericano





En 2007 la Alcaldía de Bogotá y el Hay Festival organizaron el encuentro Bogotá 39 al que fueron invitados 39 escritores latinoamericanos menores de 39 años postulados por editores y críticos y elegidos por un jurado de novelistas colombianos. Este libro presenta relatos de cada uno de esos escritores, provenientes de 17 países.
Actualmente, por decisiones comerciales de las grandes editoriales, es más fácil conseguir un libro de un joven escritor norteamericano o español que estar al tanto de las producciones literarias de Bolivia o Paraguay. En ese contexto, estos relatos son una enorme oportunidad de conocer autores que quizás aún no hayamos descubierto. Si bien toda antología es azarosa –y mucho más si pensamos en un criterio como la edad– siempre podemos considerarla una invitación, una puerta de entrada. En este caso, una invitación que uno se alegra de haber aceptado. 


Eugenia Almeida 
Publicado en Ciudad X
Abril 2013 

domingo, 15 de septiembre de 2013

Entrevista de Martín Lojo para ADN Cultura

 

"Toda represión trae oscuridad"

 

En El colectivo -su primera novela, con la que ganó el Premio Internacional Dos Orillas-, la escritora cordobesa Eugenia Almeida reflexiona sobre los prejuicios de los habitantes de un pequeño pueblo en la década del 70

 

Por Martín Lojo

De la Redacción de LA NACION 

 

Los modales amables, el suave acento cordobés y la aparente introspección de Eugenia Almeida (Córdoba, 1972) contrastan con la fuerza de sus convicciones, que afloran apenas comienza a hablar de su primera novela, El colectivo (Edhasa). La misma intensidad se aprecia al recorrer su prosa contenida y precisa, con la que describe los pequeños gestos y suspicacias de los habitantes de un pueblo del interior cuando, a mediados de la década del setenta, una pareja de viajantes desaparece.
Curiosamente, esta dura crítica a la actitud impasible o la complicidad ideológica de la sociedad civil respecto de la dictadura militar fue publicada primero en Europa: la ópera prima de Almeida, licenciada en comunicación, periodista y poeta, fue ganadora del Premio Internacional de Novela Dos Orillas 2005, organizado por el Salón del Libro Iberoamericano de Gijón, y editada en España, Portugal, Francia, Grecia e Italia. 

"La terminé, la corregí y a los cinco días la mandé sin ninguna esperanza de ganar el premio. Me dio confianza que el presidente del jurado fuera Luis Sepúlveda, una persona a la que considero muy honesta. Ya cuando estaba como finalista no lo podía creer. Aún hoy, cuatro años más tarde, me cuesta acostumbrarme a todas las cosas que trajo el premio. Para la presentación del libro, fui invitada en 2007 al Salón de Gijón, donde pude charlar con escritores que había leído y admiraba. Encontré mucha generosidad en gente de larga trayectoria. En el Salón hay un trato muy bonito. Se trata igual a Enrique de Hériz o a Luis Sepúlveda que a mí. También en 2008 viajé a Francia, donde tuve oportunidad de charlar con los lectores. 

-¿Cómo fueron las lecturas críticas del libro?
-En Francia se insistió en que la literatura que habían recibido sobre las dictaduras de países como la Argentina, Grecia o Portugal se centraba en una figura política o en un actor social determinado, como un torturador, un tirano o un guerrillero, y nunca tenían una visión centrada en un pueblo. El pueblo que retrato en la novela es muy de Córdoba. Era muy fuerte hablar, por ejemplo, con el editor griego y que me dijese que en Grecia los pueblos eran así. Esa realidad que yo creía tan local se repite en el resto del mundo: espacios rígidamente divididos en clases sociales, en los que siempre algún personaje va y viene, cruza la frontera. 

-El libro empieza con una cita de Milan Kundera: "Una novela no es una confesión del autor, sino una investigación sobre la vida humana dentro de la trampa en la que se ha convertido el mundo". ¿Cuál fue tu investigación?
-Los pequeños gestos. Estamos acostumbrados a pensar que, para que las cosas pasen, hacen falta grandes movimientos. Pero creo que el mundo se construye, como liberación o como trampa, sobre la base de lo que hacemos en el nivel humano más elemental. Hacernos creer que nuestros actos no cambian nada es un mecanismo de opresión. Todo se puede cambiar. Quizá no en grandes gestas, pero sí con cada persona con la que nos encontramos. Eso atraviesa el libro: las pequeñas decisiones que toma la gente, sin pensarlas, dejándolas salir, definen los cambios. Reducir procesos históricos muy complejos como la dictadura a los responsables directos es absurdo. Nos falta hablar mucho sobre lo que pasó en esos años, pero sin descartar ninguna voz y sobre la base de que estamos todos involucrados. 

-En la novela se confunden la acusación de terroristas a algunos personajes y una acusación moral, incluso de inmoralidad sexual, que sugiere la continuidad de la represión privada y la represión política.
-En esos años, decir que alguien era amante de otro no era tan peligroso como decir que era un cuadro de una organización, pero creo que ese tipo de acusaciones viene del mismo lugar, de la misma mezquindad humana. En un pueblo, eso es muy notable. Es el mecanismo que permitió decir "algo habrá hecho", cuando personas disfrazadas de civil secuestraban gente en la calle. Mientras el raro sea el otro, está todo bien. No comprendemos que la normalidad es la mayoría, una estadística, nunca un parámetro moral. Todo tipo de represión, sexual o de cualquier aspecto, trae oscuridad. No hay nada malo en elegir no hacer algo, pero la represión impide pensar siquiera en lo que se reprime; se transforma en una zona negra que hay que evitar.

-En un momento, el narrador describe el pueblo como "una turba transparente celebrando una corrida de toros, sólo que nadie se pregunta quién es el torero y quién va a morir para el placer de otros". ¿Creés que existió cierta complacencia en la violencia?
-Sí, me hago cargo de eso. Creo que eso pasa en ese pueblo, y es algo cotidiano. El goce ante la contemplación del dolor del otro es más común de lo que queremos creer. Hay gente que prefiere encadenar la vida de los otros, limitarla, a hacer lo suyo; y lo hacen por medio de gestos que parecen inofensivos. Me da escalofríos, y cuando pienso mucho en eso entro en mis días oscuros, de más desesperanza.

-Naciste en 1972, tenías 11 años cuando finalizó la dictadura. ¿Tenés algún recuerdo significativo de esos años?
-Varios. Recuerdo haber visto que levantaban a una persona en un auto, en el centro de la ciudad de Córdoba. Tenía cinco años. Había mucha gente. Un auto grande se cruzó, bajaron varias personas, agarraron a alguien y lo arrastraron adentro. Pero mi percepción no estaba enfocada ahí. Yo miré la gente: todo el mundo miraba el suelo. Me impactó que todo se hubiera detenido. Y sentí que mi mamá me apretaba la mano. Muchos años después, me viene el recuerdo y me doy cuenta de que nunca le pregunté qué había pasado. Eso me impresiona: cómo una niña de cinco años sabe que no tiene que preguntar. Hasta dónde llega la maquinaria del miedo. Cuando regresó la democracia y Córdoba explotó culturalmente, fue muy liberador ver que esa sensación de agobio no era el orden natural de las cosas.

Publicado el 4 de julio de 2009
© LA NACION






viernes, 13 de septiembre de 2013

Villa Miseria también es América / Bernardo Verbitsky







En Villa Miseria se siente el miedo. Todos saben lo que pasó en Villa Basura: un incendio intencional del que ni los diarios hablaron. Se decide hacer guardia. Finalmente, la policía llega y detiene a setenta vecinos. Luego sabrán que esa detención (durante la cual nadie les da una explicación) es parte de un proceso que intenta desalojarlos.
Hay albañiles, serenos, empleadas domésticas, enfermeros, mecánicos, obreras de la fábrica de tejidos, un peón de funeraria, gente que ha trajinado en las cosechas. Están en Buenos Aires pero se trata de un territorio habitado por muchos otros: la gente viene de Chaco, Paraguay, Bolivia, Salta, Santiago, Entre Ríos, Formosa, Rosario. Hay una comunidad que intenta sostenerse –y unirse, cuando puede– aunando lazos en un escenario que los ignora e intenta expulsarlos.

Bernardo Verbitsky publicó este libro en 1957, cuando tenía 50 años. Ya había escrito algunas notas periodísticas sobre una realidad que muchos trataban de negar. Fue su trabajo el que le dio el nombre que aún hoy usamos para designar estos asentamientos precarios. A partir de esas notas –y de esta novela–, la gente empezó a hablar de “Villas Miseria”.

Hay que leer este libro. Leerlo para ayudarnos a pensar cómo más de cincuenta años después todavía es tan actual, cómo permitimos que parte de los ciudadanos vivan en territorios donde la lucha básica es conseguir agua, poder comer algo, resistir al frío o al calor extremos, escapar de la persecución, sobrevivir a duras penas.

Cuentan que Verbitsky fue a una villa para hacer una nota. Y que, después de esa visita, se le hizo costumbre ir los fines de semana a charlar con la gente, a escucharla, a compartir. Ese estar ahí queda evidenciado en la novela.
Cuentan también que en esas visitas el periodista solía llevar con él a su pequeño hijo, Horacio Verbitsky.


Eugenia Almeida
Publicado originalmente en Ciudad X
Agosto 2013

miércoles, 11 de septiembre de 2013

Du fil a retordre: comentario sobre la versión francesa de "La pieza del fondo"

Fausses pistes 

 

 

 

 

 






La pièce du fond, c'est un peu comme la vie, des événements presque anodins ou des visages inconnus qui nous font lever les yeux, qui nous donnent envie de parler, d'agir et d'aller vers l'autre. Mais l'autre n'est déjà plus là ou n'est pas ce que l'on avait cru. Comme parfois, comme souvent dans la vie, les choses ne sont pas ce que nous les rêvions. Pour autant, à chaque fois il se passe quelque chose, et des rencontres ont lieu. Rencontres avec l'autre. Avec soi-même.

Un inconnu sur un banc qui ne dit rien, qui ne mendie pas, qui est simplement là. Cela pousse irrésistiblement Sofia, la serveuse du bar, pour aller à sa rencontre, pour tenter de lui parler tout en lui apportant à manger. Qu'importe si l'autre ne parle toujours pas, une rencontre a eu lieu. Prendre le temps du silence, cela ne se fait pas ainsi, et il y a quelque chose de la résistance et de la rébellion chez Sofia dont le comportement dérange encore plus que cette présence muette sur un banc de la ville. Mais voilà que l'homme disparaît...
L'hôpital psychiatrique de la ville accueille lui une nouvelle médecin, Elena Erbeste. Son arrivée va un peu perturber les choses et ébranler la légende sur laquelle le directeur de l'hôpital a bâti sa carrière. Elena a aussi une façon de dire "comment ça va?" qui en fait une vraie question, qui témoigne d'une réelle attention à l'autre. Cela ne plaira pas à tout le monde.

Autour de la rencontre et de la disparition de l'homme, des vies vont se croiser et se toucher jusqu'à retrouver de bonnes raisons d'être. Il y a par exemple Frias, le policier originaire de Santa Fe, la ville où tout une part de sa vie s'est noyée dans le fleuve. Il y aussi Norma, à l'accueil de l'hôpital.

Dans un monde où la violence, la méfiance et la malveillance peuvent surgir à tout moment, dans leur nudité caricaturale (Palacios, le flic buté et macho, imbu de son pouvoir ou Miriam la secrétaire médicale médisante et méchante), ils sont quelques-uns à essayer de se comporter en humain, à sourire et à simplement parler. Rencontres qui se font et se défont, qui peuvent n'aboutir à rien, sauf à révéler des illusions ou des erreurs. Qu'importe! Elles ont existées.

L'écriture précise d'Eugenia Almeida fait mouche et nous montre ce qui est, sans en rajouter dans la démonstration psychologisante ou sociologisante. Il n'est pas toujours besoin de grands mots pour dire. La pièce du fond nous laisse un peu un goût d'inachevé et le récit se termine sur une multiplicité de points de suspension. Comme la vie qui nous embarque sur de fausses pistes et nous laisse avec nos choix parfois impossibles...

Et la pièce du fond? C'est cette pièce qu'on ferme et qu'on oublie, dans laquelle chacun a entassé tout un bric à brac de souvenirs plus ou moins heureux ou malheureux. Chacun des personnages d'Eugenia Almeida a la sienne. Bien présente et plus ou moins bien fermée. Comme dans son précédent roman, l'autobus, il suffit d'un rien pour que la porte s'en entrouvre, que le bruit cesse un instant et que les choses tues se fassent entendre, qu'elles se révèlent sous un autre jour.


Marc OSSORGUINE
Eugenia ALMEIDA - La pièce du fond (La pieza del fondo, 2009) - traduit de l'espagnol par François Gaudry - Editions Métailié, 2010





lunes, 9 de septiembre de 2013

Palacios plebeyos / Edgardo Cozarinsky





En el cine hay una niña. Duerme junto a su hermano, al lado de la banqueta en la que está sentada su madre, la espalda apenas inclinada, las manos sobre el piano, una mujer que trabaja musicalizando películas mudas de un cine de Saigón. La niña va a crecer, va a escribir, va a convertirse en Marguerite Duras, la enorme escritora francesa. Nadie sabe cuánto de esas noches de semipenumbra, apenas iluminadas por las sombras que titilan en la pantalla, puede haber impactado en sus libros perfectos. 

En 1927 se inaugura el Teatro Chino. La actriz Norma Talmadge pisa involuntariamente el cemento fresco y deja su huella marcada. El dueño del cine invita a Mary Pickford y a Douglas Fairbanks a hacer lo mismo. Nace una leyenda. Con los años, miles de estrellas de Hollywood van a dejar sus huellas en el “Paseo de la fama”.

Estas son algunas de las hermosas historias que el escritor y cineasta Edgardo Cozarinsky cuenta en su libro.  Con variadas citas (Bolaño, Arlt, Borges, Bioy Casares, Cabrera Infante, Wilcock y Silvina Ocampo, entre otros) y hermosas ilustraciones de publicidades, programas y afiches, Cozarinsky construye un pequeño artefacto hecho de belleza. No sólo por contar parte de la historia del cine (los narradores japoneses que relataban las películas mudas; el cinemascope y el cinerama como intentos de resistir la llegada de la televisión, las leyendas de los fantasmas, el autocine, las salas “para hombres solos”) sino también por el ritmo con el que el autor va llevándonos de una cosa a la otra. 

Para terminar, Cozarinsky ofrece un relato de ficción: un periodista y un policía investigan “el caso de las sonrisas póstumas”.

Eugenia Almeida
Publicado originalmente en Ciudad X
Agosto 2013

sábado, 7 de septiembre de 2013

jueves, 5 de septiembre de 2013

Descubriendo al General. Historia de un compromiso / Graham Greene



 
 
En agosto de 1981 el escritor inglés Graham Greene recibe un llamado telefónico. Desde Panamá le avisan que su amigo personal, el General Omar Torrijos, acaba de morir en un accidente aéreo. Inmediatamente decide escribir un libro que aborde la figura de Torrijos recurriendo a las notas tomadas durante sus viajes No es un tratado histórico y no puede esperarse objetividad sino más bien todo lo contrario: la mirada subjetiva, en primera persona, de un extranjero subyugado por la figura compleja del General panameño. El libro permite asomarse a hechos históricos desde la trastienda. El relato de la firma del tratado Carter-Torrijos es imperdible: Greene estuvo presente en Washington, junto con García Márquez, como miembro extranjero de la delegación panameña.

Van a desfilar en este relato los proyectos literarios del autor, su amistad con Chuchu –el jefe de seguridad de Torrijos–, su relación con el General, sus contactos con la guerrilla sandinista y las fuerzas revolucionarias de El Salvador, Ernesto Cardenal, Fidel Castro, Belice y Nicaragua.

Un libro que permite abordar desde un ángulo diferente la tumultuosa vida política de Centroamérica en los 70 y parte de los 80. 


Eugenia Almeida
Publicado originalmente en Ciudad X

martes, 3 de septiembre de 2013

Elisabeth Jobin - Le Temps: comentario sobre la versión francesa de "La pieza del fondo"


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les mélancoliques et les rêveurs d’Eugenia Almeida

 

 Par Elisabeth Jobin

L’Autobus, premier roman de l’auteure argentine Eugenia Almeida, s’était posé, il y a trois ans, comme une plume sur les rayons de la bibliothèque contemporaine sud-américaine. C’était l’histoire d’un village poussiéreux que seul un autobus reliait au monde. Y vivaient des personnages fermés à toute nouveauté, à peine imbibés de rumeurs, nourris à quelques ragots ramassés à l’angle de deux rues. Déjà, dans l’écriture, on observait cette attention particulière donnée aux mots et l’absence remarquable de tout adjectif superflu. Le passé des personnages se déclinait en une série de détails fleuris, donnant au lecteur l’impression de lire ce court roman les yeux éblouis par le soleil blanc d’Argentine.

La Pièce du fond, deuxième roman de l’auteure, évoque lui aussi nombre d’images. Celle, tout d’abord, d’un cordon sur lequel s’enfilent, comme des perles, les personnages du livre. Ces derniers se succèdent, se ressemblent légèrement en ce qu’ils sont tous habités par la même mélancolie. «On s’habitue. On trouve son rythme. Un temps. Mais un beau jour, on oublie qu’on est habitué. Alors on perd son écorce et on se rappelle…» raconte l’un d’eux. Bientôt, le lecteur se sent si proche des personnages qu’il lui est presque possible de les toucher. Par le biais de dialogues, les portraits sont dressés, tandis que les mots prononcés, entre ce qu’ils sous-entendent et les non-dits qu’ils tentent de masquer, sont chargés d’émotion. C’est que «la voix vient des profondeurs du puits où pourrissent les choses. Ces choses petites, dociles, ces maisons vides qui se construisent entre le déjeuner et le travail.»


Mise en lumière

L’histoire, quant à elle, s’organise autour d’un clochard muet à qui Sophia, une jeune serveuse, et Frìas, un policier veuf, se confient. Ces derniers se retrouvent démunis lorsque l’homme est envoyé dans un hôpital psychiatrique. Commence alors leur recherche, la rencontre empreinte de malaise entre Sophia et Elena, doctoresse nouvellement arrivée dans la petite ville. Elena, sa vie nerveuse, son caractère anguleux et son vocabulaire rempli de douceur. Son monde, cependant, est ébranlé lorsqu’elle commence à travailler à l’hôpital. Là-bas, il semble que tous connaissent le récit de son enfance agitée. Une miette de passé qui leur a été racontée comme une légende par le directeur, pressé d’interpréter la guérison de la gamine perturbée d’alors en un miracle qu’il aurait lui-même orchestré.

Et, lentement, les éléments de la vie des personnages sont mis en lumière. A l’image de cette pièce du fond qu’évoque le titre. Une chambre encombrée d’objets hétéroclites, auréolés de mystère qu’Elena découvre dans son appartement et commence à explorer. De la même manière, l’auteure fait sortir ses personnages de l’ombre. Elle fait briller leurs histoires, les entoure de sa langue délicate et particulière, avant de les donner en cadeau à ses lecteurs. 




«La Pièce du fond» est le deuxième roman de l’Argentine Eugenia Almeida
Trad. de François Gaudry
Métailié, 200 p.









 

 

 

 

domingo, 1 de septiembre de 2013

Dos crímenes. Jorge Ibargüengoitia





Una fiesta, un invitado que genera incomodidad, un conocido que llega pidiendo pasar la noche. Una pareja que accede con pesar y que al otro día sabrá que la policía ha entrado en la casa, se ha llevado al huésped y ahora va tras ellos. Así comienza el viaje de Marcos, una huida que lo lleva a casa de su tío, donde se reencontrará con la familia que hace años dejó de ver. La novela preanuncia una desgracia por venir y mantiene al lector atrapado hasta el último párrafo.




Es un placer especial atravesar un lenguaje poblado del decir de Méjico. Los dizque, huizaches, garambullos, mecates, barbechares, huaraches y agachonas enriquecen el texto y nos recuerdan la enorme diversidad de nuestro idioma en Latinoamérica. 

Jorge Ibargüengoitia nació en Méjico en 1928. Publicó cuentos, novelas, obras de teatro y artículos periodísticos. En 1983, de camino a un encuentro de escritores en Bogotá, el avión en el que viajaba sufrió un accidente. Fue un día de luto para la literatura: en ese vuelo también murieron el novelista peruano Manuel Scorza y el uruguayo Ángel Rama. 

 

Eugenia Almeida
Publicado en Ciudad X.
Abril 2013