L’autobus
Un village au fin fond de
l’Argentine : son café, son autobus et sa voie ferrée qui sépare les notables
des exclus. Un jeune couple d’étrangers attend l’autobus. L’avocat du village
accompagne sa soeur qui, elle aussi, doit quitter le village en autobus. Tout
semble être réglé comme une horloge. Monotonie et répétition des faits et
gestes donnent au récit une dimension à la Ionesco. Mais un soir tout bascule :
l’autobus passe en trombe sans s’arrêter, la barrière de la voie ferrée reste
baissée et le jeune couple quitte le village à pieds, au péril de leur vie. L’orage
gronde laissant peser l’atmosphère ; au loin descoups de feu éclatent. Chacun
des habitants, enfermé dans ce lieu coupé de la ville, y va de son commentaire,
cherche l’information, s’interroge. Petit à petit, la petite histoire de leur
village rattrape la grande Histoire de leur pays.
Le court roman d’Eugenia Almeida
tient sa force à la fois de sa sobriété et de sa densité. La dégradation
subtile du quotidien des villageois laisse augurer la sombre Histoire de
l’Argentine.
D.V-R
Le Square - Grenoble, le 13
septembre
Eugenia Almeida
L’autobus
Métailié, "Suites"
Traduit de l’espagnol
(Argentine) par René Solis
http://www.initiales.org/L-autobus.html
No hay comentarios:
Publicar un comentario