jueves, 19 de septiembre de 2013

Initiales.org: comentario sobre la versión francesa de "El colectivo"


L’autobus






Un village au fin fond de l’Argentine : son café, son autobus et sa voie ferrée qui sépare les notables des exclus. Un jeune couple d’étrangers attend l’autobus. L’avocat du village accompagne sa soeur qui, elle aussi, doit quitter le village en autobus. Tout semble être réglé comme une horloge. Monotonie et répétition des faits et gestes donnent au récit une dimension à la Ionesco. Mais un soir tout bascule : l’autobus passe en trombe sans s’arrêter, la barrière de la voie ferrée reste baissée et le jeune couple quitte le village à pieds, au péril de leur vie. L’orage gronde laissant peser l’atmosphère ; au loin descoups de feu éclatent. Chacun des habitants, enfermé dans ce lieu coupé de la ville, y va de son commentaire, cherche l’information, s’interroge. Petit à petit, la petite histoire de leur village rattrape la grande Histoire de leur pays.

Le court roman d’Eugenia Almeida tient sa force à la fois de sa sobriété et de sa densité. La dégradation subtile du quotidien des villageois laisse augurer la sombre Histoire de l’Argentine.

D.V-R
Le Square - Grenoble, le 13 septembre

Eugenia Almeida
L’autobus
Métailié, "Suites"
Traduit de l’espagnol (Argentine) par René Solis














http://www.initiales.org/L-autobus.html




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