martes, 14 de enero de 2014

Rue des Livres: comentario sobre la versión francesa de "La pieza del fondo" II



Regarder le maté infuser ...


Après L'autobus voici un second livre étrange venu d'Argentine : La pièce du fond, d'Eugenia Almeida.

Comme avec l'autobus, la vie tranquille et endormie d'une petite ville de province est perturbée par un événement insolite ... les comportements routiniers vacillent, les langues se délient ...

Cette fois c'est un vieil homme, à demi SDF, qui s'installe sur un banc de la place.

Il ne dit pas un mot, n'ouvre pas le bec. À peine pour manger lorsque la petite serveuse du café lui apporte en douce le menu du jour.

Eugenia Almeida excelle à dépeindre l'immobilisme, l'attentisme, le caractère immuable des gens et des choses lorsque la vie s'est arrêtée : le village et ses habitants sont comme écrasés de chaleur et de soleil.

L'un des flics du village finit par embarquer le vagabond muet et l'envoie vers les psys de la ville ...

Son collègue trouve qu'il en a fait un peu trop et se met à la recherche du vieil homme, tout comme la petite serveuse du bar. Ils rencontreront une étrange psy. Ces trois-là vont se croiser, se rencontrer, s'éloigner, tournant autour de l'absence du vieil homme muet que l'on ne reverra plus : un seul être vous manque et cela suffit pour bousculer vos habitudes, pour remuer le fond de vos pensées.

Chacun part à la recherche de la clé qui permet d'ouvrir la pièce du fond, du fond de sa tête, la pièce aux souvenirs ...

Eugenia Almeida a une belle écriture sobre et sèche, sans effets ni esbroufe. Mais c'est une écriture difficile et exigeante. On avait trouvé un peu plus facile d'embarquer dans L'autobus.

Un livre où l'on découvre l'art et la manière de faire infuser le maté.






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