jueves, 6 de marzo de 2014

Lire & Merveilles: comentario sobre la versión francesa de "El colectivo"


Ce roman ressemble à une chronique villageoise, une centaine de pages en huis-clos, son petit monde rural argentin, ses histoires et ses silences de province, ses certitudes et ses habitudes rassurantes. Il y a les notables et les voies de chemin de fer qui les séparent des autres villageois; il y a l'agitation et la dangerosité des grandes villes, loin, le gouvernement, loin, les nouvelles à la radio, dans le journal, qui viennent de loin. Mais qui doivent savoir. Ou alors, pour en savoir plus, certains écoutent ces silences…

Ce roman n'est pas une fresque historique relatant la dictature militaire argentine. Eugenia Almeida n'explique pas, elle décrit. Autant l'incompréhension que l'incrédulité. Et elle raconte, ces histoires qu'on se raconte et ces questions qu'on ne pose pas. Une densité palpable, un malaise face à cet horizon bouché. L'atmosphère de cette lecture est lourde, menaçante, plombée, pétrie au point d'interrogation comme l'est celle du village tendue sous cet orage en présage. Dans ce récit tout en échos, l'auteur y modèle et affine ses personnages, les réactions et les interactions, avec brio en quelques lignes aussi sobres qu'évocatrices. D'un gris métallique.



No hay comentarios:

Publicar un comentario